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CAN: L'histoire mouvementée de la Tunisie avec les tirs au but

Face à la Gambie jeudi, les Aigles de Carthage ont, encore une fois, raté l’occasion de prendre l’avantage et d’assurer une victoire qui semblait être logique, face à une sélection qui, certes, compte des joueurs de qualité, évoluant dans des championnats huppés, mais qui n’a pas l’expérience de la Tunisie dans la plus prestigieuse des compétitions continentales.

Cette fois, c’est Seifeddine Jazri, pourtant serial buteur, qui a raté son tir face au gardien gambien Baboucarr Gaye. Le match aurait pu être résolu avec ce penalty, mais les Aigles de Carthage se sont compliqué la tâche pour, finalement, perdre la rencontre, sur un but tardif d’Ablie Jallow.

Dans l’histoire du football, de grands joueurs ont raté des penaltys. Celui de Roberto Baggio, lors de la finale de la Coupe du monde 1994 reste le plus célèbre. Le numéro 10 de la Squadra Azzurra avait, ce 17 juillet 1994 là, offert le titre Champion du monde aux Brésiliens, après son tir au but manqué.

Depuis la prise de fonctions de Mondher kebaïer,en 2019, la Tunisie a marqué 49 buts, dont trois penaltys transformés, sur neuf obtenus Un chiffre qui tue.

Les trois penaltys réussis ont été l’œuvre de Wahbi Khazri à deux reprises et Youssef Msakni, face à la Tanzanie, en novembre 2020. Ceux ratés ont été tirés par Taha Yassine Khenissi face au Cameroun à Radès, Wahbi Khazri face à la Libye, la Zambie et le Mali, Youssef Msakni contre la Mauritanie et Seifedine Jazri contre la Gambie, hier jeudi.

Dans ses rangs, la Tunisie compte pourtant un spécialiste en penaltys. Il s’agit de Ali Maaloul, auteur de 40 buts sur penalty, selon les chiffres de Tarsfermarkt. Autre option, le défenseur du Club Africain, récemment engagé par le club saoudien Abha, en Arabie Saoudite, qui lui, a un bon taux de réussite dans les penaltys.  

Mais les chiffres disent aussi qu’entre la Tunisie et les penaltys, l’histoire est longue. En demi-finale de la CAN 2019, Ferjani Sassi avait la balle de la qualification en finale dans ses pieds, mais le milieu de terrain a raté le coche. En 2013, toujours en CAN, Khaled Mouelhi a lui aussi raté la cage, ce qui avait privé, à l’époque, les Aigles de passer aux quarts de finale. En 1998, la Tunisie avait aussi quitté la CAN burkinabaise, au terme d’une séance de tirs au but, complètement ratée.

Face au Nigeria, dimanche, la Tunisie pourrait passer par une séance des tirs au but pour se qualifier au prochain tour de la CAN. La chance peut nous sourire, comme cela a été le cas face au Ghana, lors la précédente CAN, disputée en Égypte. Mais pour le faire, il faudra peut-être se préparer. Nos joueurs ont de l’expérience et peuvent tous réussir leurs penaltys, mais c’est peut-être un problème de confiance qui a surgi.

Ce ne fut pas le cas de la séance des tirs au but face au Nigeria, lors de la CAN 2004, brillamment réussie pour les Tunisiens qui, au final, remportaient le trophée.

 

Ahmed ADALA 
 

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